Pourquoi
ai-je décidé de m'auto-éditer ? Pourquoi l'ensemble des éditeurs
a refusé de me publier ? Parce que ma façon d'écrire n'est pas
éditorialement correcte.
Parce qu'ils m'ont pris en grippe dès le début. Ça a commencé quand j'ai eu le front de montrer mes poèmes à ceux qui semblaient les mieux placés pour me donner leur avis, auteurs ou éditeurs. C'était longtemps avant le Slam, avant qu'à 50 ans passés des jeunes poètes m'adoptent comme l'un des leurs. Ceux dont je parle ici m'ont ri au nez, pas très fort parce qu'ils ne rient pas fort, ils ne font rien de fort, ils n'en ont pas la force, ce sont des demi-couilles, il est là le problème ! Pas des homos, ce serait trop beau, seulement des demi-couilles.
Parce qu'ils m'ont pris en grippe dès le début. Ça a commencé quand j'ai eu le front de montrer mes poèmes à ceux qui semblaient les mieux placés pour me donner leur avis, auteurs ou éditeurs. C'était longtemps avant le Slam, avant qu'à 50 ans passés des jeunes poètes m'adoptent comme l'un des leurs. Ceux dont je parle ici m'ont ri au nez, pas très fort parce qu'ils ne rient pas fort, ils ne font rien de fort, ils n'en ont pas la force, ce sont des demi-couilles, il est là le problème ! Pas des homos, ce serait trop beau, seulement des demi-couilles.
L'écriture
qui correspond aux attentes des éditeurs aujourd'hui en France,
leurs attentes à eux, pas celles des lecteurs, c'est une écriture
de type réaliste, directe, crue au besoin, sans artifices, vraie en
somme, c'est à dire faussement ressemblante au langage parlé.
Moi
je pense que les gens qui écrivent comme ils parlent c'est comme
ceux qui lâchent des pets qui ne sentent rien et qui ne font aucun
bruit. Pourquoi ils écrivent ?
En
ce qui me concerne la description romanesque ne m'intéresse qu'en
tant qu'elle est capable d'optimiser certaines définitions
techniques, lorsqu'il s'agit d'objets, ou cliniques lorsqu'il s'agit
de sentiments. Or on ne peut espérer atteindre cet objectif en s'en
tenant strictement à la règle « réaliste » au regard de
laquelle tout procédé littéraire quel qu'il soit est coupable.
L'écrivain
réaliste c'est celui dont l'effort se borne à circonscrire à
l'intérieur des mots une somme d'informations découpées au plus
près de leur forme extérieure. Le contenu sensible chez lui, c'est
les lecteurs qui doivent l'apporter, en ajoutant au pot leur propre
expérience, les références qu'ils possèdent sur le sujet et le
cas échéant leur imagination.
Dans
ce système on peut dire que les moyens propres au romancier sont
directement tributaires des moyens intellectuels de ses lecteurs,
avec lesquels il faut nécessairement qu'ils interagissent pour que
l'œuvre « se manifeste » totalement. C'est cette participation, ce
chevauchement des rôles entre l'auteur et le lecteur qui font
précisément l'intérêt de ce type d'écriture.
C'est
bien, c'est très bien, mais c'est pas ce que j'ai envie de faire
quand j'écris.
vous n'êtes peut-être pas éditorialement correct, mais vous devriez être correctement édité! J'ai beaucoup aimé votre correspondance entre les pets inodores et inaudibles et les bouquins du même acabit...
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